L’impact de l’IA sur les compétences et la transformation des métiers

Article

L’impact de l’IA sur les compétences et la transformation des métiers

En 2025, l’intelligence artificielle (IA) ne se limite plus à l’automatisation. Elle redéfinit les compétences clés et transforme en profondeur les métiers de demain, tous secteurs confondus. L’essor des modèles d’IA générative, leur intégration dans le cloud et l’automatisation des processus métiers bousculent les repères établis. Dans ce contexte de mutation rapide, il devient essentiel d’identifier les compétences en déclin, mais surtout celles à renforcer pour rester compétitif sur le marché du travail

  • Publié le 31 Juillet 2025
  • Temps de lecture 5 minutes

Compétences en mutation : ce qui disparaît, ce qui émerge 

L’IA automatise les tâches répétitives et absorbe les compétences techniques les plus standardisées. Les profils doivent évoluer vers des activités à plus forte valeur ajoutée : analyse, décision, créativité, coordination. Il n’est pas nécessaire de devenir expert en IA pour rester pertinent, mais comprendre ses usages et ses limites devient un pré-requis professionnel. Cette acculturation numérique concerne désormais tous les métiers. Parallèlement, de nouvelles compétences émergent, comme le prompt engineering. Savoir formuler des requêtes claires, interpréter des réponses et affiner l’interaction avec l’IA devient un savoir-faire stratégique. Cette capacité à dialoguer efficacement avec des outils d’IA générative représente un levier de productivité et de différenciation. En parallèle, les soft skills prennent de la valeur. L’esprit critique, l’agilité intellectuelle et la capacité à poser les bonnes questions sont indispensables pour interagir avec des systèmes parfois opaques ou biaisés. Dans un environnement automatisé, l’apprentissage continu devient un impératif. 

Les nouvelles attentes des entreprises et des collaborateurs  

Les entreprises ne recherchent plus uniquement des compétences techniques. Elles attendent des professionnels capables de relier technologie et vision, d’interroger les usages de l’IA, d’évaluer les risques, et de construire des projets à fort impact. Ce ne sont pas seulement les compétences qui comptent, mais aussi la posture : pensée critique, écoute active, capacité à coopérer avec l’IA et avec les autres. Ce sont ces qualités qui transforment les outils en leviers d’action collective. Côté collaborateurs, cette transformation génère à la fois de l’enthousiasme et de l’inquiétude. Le besoin de formation continue, de perspective de mobilité interne et de reconnaissance des efforts est fort. La transparence sur les effets de l’IA sur les métiers devient un facteur de confiance, et la capacité des entreprises à structurer des parcours de montée en compétence sont un marqueur fort d’attractivité employeur.  

Réponses des organisations : formation, accompagnement, culture 

Pour répondre à ces enjeux, les entreprises investissent dans des outils de cartographie des compétences pour mieux cibler les besoins futurs. Sur cette base, elles déploient des programmes de formation flexibles alliant apprentissage en ligne, ateliers pratiques et certifications. Mais au-delà du technique, les formations valorisent de plus en plus : la résolution de problèmes complexes la gestion de l’incertitude la collaboration avec l’IA et entre humains Pour réussir cette transformation, les entreprises misent aussi sur une culture de l’apprentissage continu, où l’erreur n’est pas un échec mais une étape vers la progression. Parallèlement, les « soft skills » sont désormais reconnus comme stratégiques. Parmi les compétences comportementales les plus valorisées en 2025 incluent : esprit critique, créativité, intelligence émotionnelle, communication interpersonnelle ou encore la capacité à gérer le stress. Elles permettent une intégration éthique et contextualisée de l’IA dans le travail quotidien. 

Les enjeux nationaux et internationaux, initiatives publiques 

L’impact de l’IA dépasse l’échelle des entreprises : c’est un enjeu de souveraineté et de cohésion sociale. En France, le programme France 2030 fait de la formation aux technologies d’IA une priorité nationale. L’objectif est clair : équiper étudiants, actifs et personnes en reconversion avec des compétences directement mobilisables. Langages de programmation, manipulation de données, éthique de l’IA, travail en environnement automatisé… Ces investissements visent autant à anticiper les transformations du travail qu’à prévenir une fracture numérique

Conclusion : IA et compétences, un défi humain avant tout 

Les ruptures technologiques que porte l’IA posent avant tout un défi humain. Pour que ces transformations se traduisent en opportunités durables, il est crucial d’articuler agilité organisationnelle, apprentissage continu et montée en puissance des compétences transversales. L’IA est un levier puissant, à condition d’être pilotée par des femmes et des hommes capables de penser, d’agir et de s’adapter. Les organisations qui sauront conjuguer technologie et intelligence humaine construiront l’avantage concurrentiel de demain. 

Vous explorez l’impact de l’IA sur votre organisation ?

KPMG vous propose une formation d’introduction à l’intelligence artificielle conçue pour les décideurs et les équipes opérationnelles

À DÉCOUVRIR
ÉGALEMENT