Adoption aux IFRS : les impacts auxquels s’attendre et les clés pour réussir la transition

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Adoption aux IFRS : les impacts auxquels s’attendre et les clés pour réussir la transition

Au-delà d’un simple changement de référentiel, l’adoption des normes IFRS constitue un véritable projet de transformation comptable, financière et opérationnelle. Elle impacte les indicateurs de performance, les processus, les systèmes et les relations avec les partenaires externes. Une préparation rigoureuse, fondée sur un diagnostic approfondi, une documentation solide et une gestion de projet claire, est indispensable. Mais ce passage est aussi une chance de moderniser les outils et fiabiliser les processus existants.

  • Publié le 09 Juin 2025
  • Temps de lecture 5 minutes

Des impacts transverses à anticiper

Sur le plan comptable et financier, l’adoption des IFRS peut entraîner une révision des méthodes d’évaluation des actifs, des passifs, des produits et des charges, avec des effets potentiellement significatifs sur les indicateurs de performance. Par exemple, l’application de la norme IFRS 16 (Contrats de location) a pour effet mécanique une amélioration de l’EBITDA, dans la mesure où les charges opérationnelles de location sont remplacées au compte de résultat par des dotations aux amortissements et des charges d’intérêts. Il devient alors nécessaire d’ajuster les budgets, les prévisions et les business plans, et de réexaminer les tax plannings. 
Les systèmes d’information et les processus de clôture pourront aussi impactés par le changement de normes. Il peut être judicieux de déployer des outils ad hoc pour la centralisation et le traitement de certaines informations désormais nécessaires (notamment pour un grand nombre de contrats de location ou de vente à retraiter). La capacité des logiciels comptables de gérer en parallèle un second référentiel comptable est également à prendre en compte. 
Sur un plan business, la traduction de certaines clauses contractuelles dans la comptabilité IFRS peut amener des questionnements sur les pratiques futures. Garder à l’esprit également les potentiels impacts sur les covenants bancaires, lorsque la lecture du résultat ou d’éléments du bilan se trouve affectée par le nouveau référentiel. La communication financière doit, quant à elle, être adaptée pour accompagner les parties prenantes dans la compréhension de la performance de l’entreprise post-transition. 
Enfin, le facteur humain ne doit pas être négligé. La réussite de la transition repose largement sur la mobilisation des équipes internes, et une bonne gestion de projet. Pour pérenniser les nouveaux processus, une formation des collaborateurs est clé.

Une opportunité pour repenser les processus

La conversion aux IFRS ne doit pas être vue uniquement comme une contrainte réglementaire : elle peut devenir un levier d’amélioration interne. L’examen des pratiques contractuelles, souvent obligatoire dans le cadre des analyses IFRS, offre une occasion de mieux sécuriser les relations commerciales. Sur le plan opérationnel, la mise en place de certaines normes, comme IFRS 16 (Contrats de location), permet à la direction financière de gagner en visibilité sur des processus généralement très décentralisés (en l’occurrence, la gestion des baux et autres locations). C’est aussi l’occasion d’harmoniser les outils, d’automatiser certains flux et de fiabiliser les processus comptables existants.

Les clés pour réussir sa transition IFRS

  • La réussite du projet repose sur plusieurs leviers essentiels. Tout d’abord, il est crucial de ne pas négliger la phase de diagnostic, souvent sous-estimée, et de bien documenter les analyses menées ainsi que les choix de politique comptable retenus par la direction. Cet état des lieux détaillé, réalisé avec l’appui d’experts en IFRS, permet d’évaluer les impacts induits par le changement de référentiel tout en permettant de définir un calendrier clair et réaliste.  
  • Il est crucial de mettre en place une gestion de projet rigoureuse. Concernant la gouvernance, il est important de définir un responsable de projet clairement identifié et de s’assurer de la mise en place de jalons et de rôles bien définis pour un pilotage efficace. Ce rôle est généralement rempli par le Responsable de la comptabilité et / ou de la consolidation, ou directement par le DAF dans des structures plus petites. 
  • Enfin, il est recommandé d’impliquer les auditeurs en amont pour sécuriser progressivement les positions comptables et s’assurer de la disponibilité des ressources de part et d’autre pour l’audit des premiers états financiers IFRS.

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